La fontaine des fonts de la Ville Bouvier

Ce gros bloc de granit taillé de cercles et de carrés imbriqués est certainement très ancien.

Cette source ou « fons » en latin, aurait fait l’objet de rites pendant l’Antiquité : des haches de bronze y auraient été découvertes et un site gallo-romain a été décelé à proximité. La parcelle dite « le cimetière » a livré quantité de tuiles et céramiques dont quelques sigillés et surtout un « passe guide de char romain » prouvant l’ancienneté du site.

Une autre hypothèse sur l’origine du nom de cette fontaine : sous l’ère chrétienne, cette fontaine aurait servi de fonts baptismaux pour une église qui aurait existé dans le village voisin des Madrais Grasso et ferait de ce lieu un des premiers endroits christianisés des environs. Dans ce bassin formé de gros blocs de pierre et entouré de dalles, des générations sont venus puiser l’eau, source de vie. Dans les années 1960, les habitants des Madrais Grasso ou de la Ville Bouvier venaient encore s'y approvisionner. Un peu en dessous de la fontaine, un « doué » permettait aux femmes de faire la lessive. Pour la petite histoire, on raconte qu’autrefois on jetait des épingles dans la fontaine pour guérir les enfants du « mal Saint-Aragon », sorte de lèpre.

Silex ramassés dans la grille de l’arracheuse de pommes de terre

Les bénévoles de l’association « Sauvegarde du Patrimoine Culturel du Mené»

Désormais, l'eau rejaillit de la fontaine des fonts et le promeneur peut s’approcher pour admirer cet élément du petit patrimoine local. S’il est disponible, le propriétaire des lieux ne manquera pas de l’accompagner.

  • Fons : source
  • Fonts baptismaux : bassin où repose l’eau du baptême